C'est avec une immense tristesse et un grand dépit que nous vous annonçons la dissolution de l'AIAMA.
Acculés par des restrictions budgétaires qui s'accentuent chaque année, nous ne pouvons que constater qu'il n'est plus possible de poursuivre ainsi :
La communauté de communes du Mâconnais-Tournugeois s'est désengagée en décembre 2017 (- 6 400 Euros), estimant que la musique ne relevait plus de ses compétences, alors que l'ancienne ComCom regroupée autour de Lugny était satisfaite de notre collaboration.
Celle de Bresse Saône a prévu de restreindre drastiquement son apport (passant de 12 000 Euros pour 2018 à 2000 Euros au mieux pour 2019, donc - 10 000 Euros).
Cette ComCom ne proposera effectivement plus que 50 Euros par an, par enfant résident du territoire, quelque soit le type d'association musicale concernée. Les adultes ne seront donc plus aidés pour la pratique artistique.
Au total, le budget prévisionnel 2018-2019 devrait compter 16 400 Euros de subventions en moins à compenser par rapport à celui de 2017-2018.
Cette chute de l'apport financier des collectivités locales est fatale pour notre structure, car elle ne permet plus d'honorer les échéances de l'association, dont les salaires des professeurs, sans demander une augmentation excessive de nos tarifs aux adhérents.
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De plus, le bureau associatif est réduit au minimum, une trésorière et un président, doivent répondre aux exigences légales et financières que demande une association employant des salariés et tenter de la faire perdurer, aidés par 4 adhérents seulement venant compléter le conseil d'administration, ainsi que 2 représentants des collectivités locales, membres de droit.
Ce type de structure devrait être géré par des professionnels et par les pouvoirs publics. On ne peut que constater la démission des élus par rapport aux exigences qu'ils ont contribué à mettre en place.
De plus, ceux-ci comptent sur la bonne volonté de personnes bénévoles sans leur donner de moyens financiers alors qu'en donnant de leur temps, ils permettent déjà d'économiser plusieurs salaires de personnes qui devraient être embauchées à leurs places.
Ce temps investi par les bénévoles en plus de leurs activités professionnelles et familiales et par les professeurs qui viennent souvent de loin, est méprisé par les Com Com qui n'ont aucun respect pour tout le travail entrepris depuis des années pour créer un lieu d'apprentissage, d'échanges, de rencontres, et de dynamisation de la vie de nos villages et de leurs commerces.
Les adhérents présents à l'Assemblée Générale du 20 Août 2018 ont donc constaté l'obligation de dissolution de l'association intercommunale pour les activités musicales et artistiques, et donné pouvoir au bureau pour faire procéder à la liquidation judiciaire de l'association, ce qui inclue le licenciement des professeurs.
Nous remercions les professeurs qui sont venus ce lundi, les 19 adhérents qui se sont déplacés ou ont donné leur pouvoir, ainsi que les élus qui ont apporté leur contribution au débat qui a eu lieu lors de cette dernière assemblée générale de l'AIAMA, étranglée au bout de 29 années d'existence.
A titre personnel, l'école de musique, outre la formation musicale, a été pour nous un lieu de rencontres et d'échanges. Nous y avons lié des amitiés, elle nous a permis de rencontrer des gens d'un côté et d'autre de la Saône, de participer à la vie locale.
Il y a un besoin de culture dans nos campagnes, de rencontres et de surprises dans nos communes.
J'espère que la fin de cette école de musique permettra peut-être de fédérer les volontés, de créer de nouvelles structures et permettra de pouvoir remettre la culture à la place qu'elle devrait prendre dans nos territoires.
La culture n'est pas qu'un poste budgétaire à sabrer : c'est un service à la population, c'est un attrait pour les futurs résidents, la possibilité de se rassembler et de partager des émotions communes.
L'école de musique a formé nombre de musiciens qui sont actuellement sollicités par les sociétés, harmonies et groupes musicaux des communes de la Com Com Bresse Saône. Son absence fera cruellement défaut.
L'école de musique a formé nombre de musiciens qui sont actuellement sollicités par les sociétés, harmonies et groupes musicaux des communes de la Com Com Bresse Saône. Son absence fera cruellement défaut.
Je serai heureux de lire vos remarques et vos réactions.
Bien à vous, et bien tristement,
Le président,
Marc DUFOUR
